Biographie
Soul, solaire et sensuelle, la londonienne à la voix d’or est de retour avec un nouvel album qui combine touches vintage et accents caribéens. La chanteuse anglo-saxonne, bercée par la diaspora caribéenne de ses parents originaires de La Grenade, commence (pour rappel) sa carrière d’abord comme choriste pour Blur et Mary J. Blige. En 2015, elle marque les esprits avec un premier opus aux sonorités rétros jazz, soul, folk qui fait l’unanimité. Iggy Pop, Lakeith Stanfield ou Adrian Younge ne s’y trompent pas et signent avec elle des collaborations de très haut vol. Mais lorsque la pandémie met le monde à l’arrêt, Ala.ni décide de s’offrir un pas de côté, une parenthèse de deux ans en Jamaïque. La musicienne y écrit un nouvel album, Sunshine Music, imprégné par la douceur de vivre au cœur d’une nature luxuriante.
Calypso, ragga, bossa ou rocksteady… Ala.ni s’autorise dans son nouvel album de subtiles réécritures des rythmes emblématiques de l’archipel caribéen. Inspirée par la douceur de vivre au cœur de paysages luxuriants. Elle chante l’amour et la nature, ravive le souvenir des horizons verdoyants baignés de chants d’oiseaux, des nuits habitées par la lumière de la lune et de l’océan qui colle à la peau de la vie insulaire. En tant qu’enfant d’immigrés ayant grandi dans une ex-puissance coloniale, Ala.ni est aussi profondément marquée par le fait de vivre pour la première fois au sein d’une majorité noire : ainsi chante-t-elle les dégâts de l’impérialisme dans “Tief” — “voleur” en patois jamaïcain.
C’est l’immanquable grand retour d’une des plus belles voix de Londres au festival Chorus des Hauts-de-Seine pour le printemps, comme un rayon de miel, un essaimage d’émotions dans les précieuses alvéoles de l’Auditorium de La Seine Musicale.